Nouveau départ. Nouvelle vie. Nouvelle écurie.
Ainsi soit-il. J'avais décidé de lâcher mes études de philo et de quitter le foyer familial pour prendre mon envol dans une autre région. Le seul critère de choix était la proximité d'une écurie digne de ce nom pour pouvoir continuer à vivre cette passion dévorante qu'est l'équitation. C'est donc ainsi que j'ai atteri dans les écuries de Spanish Sahara. J'avais eu de très bons échos quant au traitement des chevaux et aux infrastructures proposées, un compromis parfait. Après une rapide inscription pour pouvoir monter à cheval, je me dirigerai vers la longue allée bordée de près où plusieurs chevaux broutaient ou batifolaient joyeusement. Le soleil brillait haut dans le ciel et annonçait une belle journée. J'avais discuté de longues minutes avec les propriétaires des écuries qui m'avaient conseillé quelques chevaux qui pourraient me convenir niveau caractère ainsi que les prés où ils se trouvaient.
C'est ainsi que mes pas me guidérent devant la pâture d'un immense etalon alezan : Pharaon. On aurait dit un girafon avec ses grands membres mais quand il se mit à galoper à mon encontre je remarquait immédiatement qu'il avait des allures grandioses et une grande souplesse. Étonnant d'ailleurs pour un si grand morceau !
« Coucou mon gros, aujourd'hui on va faire connaissance, on m'a dit plein de bien de toi ! »
Mes mains se baladaient le long de son encolure et lui gratouillaient le garrot, ce qu'il semblait fortement apprécié. Ses yeux reflétaient une grande douceur sans la moindre once de folie. Pharaon m'avait été décrit comme un doux géant avide d'apprendre de nouvelles choses et de nouer des liens avec un cavalier régulier. Alors si cela collait entre nous je me ferais un plaisir d'être cette personne. Passant sous les fils je lui mis son beau licol de cuir noir avec une plaque à son nom fourni par l'écurie, même là ils avaient poussé a fond ce qui n'était pas sans me déplaire. Ça changeait des licol en tissus moisis qu'on trouvait partout. Le grand etalon se mit à me suivre tranquillement, prenant le soin de rester à ma hauteur alors qu'il aurait pu facilement me tracter. Encore un bon point pour sa part. Il me plaisait bien ce bonhomme. J'avais cru apercevoir un espace dédié au pansage et à la préparation des équidés au tout début de l'allée verdoyante. Une fois Pharaon attaché je commençai par un pansage sommaire, il n'était pas tres sale malgré sa demeure au pré car il était tondu intégralement, hormis un peu de poussière. Il donna ses pieds un par un sans rechigner et me laissa lui faire une petite tresse à la queue, ma part de féminité qui ressortait subitement.
« Tu es bien sage dis donc mon gars ! »
Ses oreilles pivotaient danson sens au fur et à mesure que je me deplaçais autour de lui pour continuer de le préparer. J'avais décidé de commencer par une petite séance de longe tranquille pour que l'on apprenne à se connaître avant de me hisser sur son dos. J'avais toujours fonctionné ainsi, je me refusais obstinément à griller les étapes. Nous avions tout le temps devant nous. Allant récupérer son filet, ma satisfaction grandit encore en apercevant qu'il possédait un mors simple. Aucun mors trop dur en vue, décidément cette écurie commençait à vraiment me plaire. Équipée de son filet, d'une longe et d'une chambriere je finis donc d'équiper Pharaon qui me mettait des petits coups de nez pour réclamer des câlins. Je pris le temps de lui des papouilles avant de l'amener vers les installations un peu plus loin pour tester la bête. Sans artifice aucun, juste un filet et ma voix pour voir ce qu'il donnait.
« Allez Pharaon, c'est parti ! Voyons voir si on est sur la même longueur d'ondes ! »
Accueil
)